mercredi 15 juillet 2009

Prochaine conférence du 24 juillet 2009

Les formations superficielles de la haute vallée de la Mortagne (88) : Potentialités pour des études paléo-environnementales

CAMPANER Arnaud

Dans le but de mieux comprendre les liens qu’il existe entre l’environnement et les hommes, il est important de tenir compte de l’impact de ces derniers sur les paysages. En effet, depuis le Néolithique et les premières traces de sédentarisation, les occupations humaines successives ont engendrées des processus de transformation paysagère à plus ou moins long terme.
Dans la région de Saint-Dié-des-Vosges, plusieurs sites archéologiques occupent les hauteurs des massifs situés dans la partie supérieure de la Meurthe. Malgré la présence avérée d’occupations humaines dans la région depuis plusieurs milliers d’années, il reste difficile d’évaluer l’impact sur le milieu de ces populations au cours du temps. Suite à ces constatations, archéologues et spécialistes de l’évolution de l’environnement, réunis au sein de l’association Archéo Vosges, ont mis en place un projet de recherche pluridisciplinaire portant sur l’évolution des milieux et peuplements dans le bassin de Saint-Dié-des-Vosges.

Le but de ces recherches paléo-environnementales sur la haute-vallée de la Mortagne est donc de dresser un premier bilan des différents potentiels de ce secteur.

Dominée par l’un de ces sites archéologiques de hauteurs, Le Chastel, la vallée de la Mortagne a probablement été influencée très tôt par des activités anthropiques, ayant dès lors modifiées son environnement général. Plusieurs pistes de travail ont été abordées pour définir le contour des différentes recherches à mener : l’observation des formations superficielles, mais également des zones humides propices à la conservation d’archives environnementales, ou encore des microreliefs, d’ordre anthropique ou non qui s’avèrent être fondamentaux afin d’observer des processus d’évolution du milieu.

Cette première étude de la vallée de la Mortagne, à donc mis en évidence différentes phases d’occupation humaine ayant pour principale conséquence une transformation générale du paysage dès l’Age du Fer. L’étude des formations superficielles par le biais d’observation d’affleurements naturels et de sondages à la tarière sur les versants et dans les fonds de vallée, a permis de déterminer les espaces les plus intéressants en termes d’archives naturelles pour des recherches paléo-environnementales ultérieures. La présence de nombreux microreliefs, interprétés comme issus de différentes activités humaines, permet également de caractériser les versants en fonction des traces résiduelles observées dans le paysage actuel.
Une première interprétation de ces résultats a ainsi permis de reconstituer de manière plus ou moins fidèle les différentes unités de paysages de la vallée aux trois périodes clés, marquées par le plus de changements, que sont la fin de l’Age du Fer, les XVIIIème et XIXème siècles et la période actuelle. Les recherches ultérieures pourront dès lors s’appuyer sur ces premiers résultats et ainsi approfondir les pistes ouvertes.


CAMPANER Arnaud
Mémoire de Master 1 (20813488)
Directeur de mémoire : M. Dominique Schwartz
Membres du jury : Schwartz D., Wassmer P., Gebhardt A.
Master 1 - Géographie, Environnement et Risques ; Spécialité : Géographie environnementale
Semestre 2 – Juillet 2009

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